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La santé mentale : qu’est-ce que c’est ??




Les termes qui semblent évidents sont souvent les plus difficiles à définir. La santé est l’un de ceux-là : bien différente de la seule absence de maladie, elle est, selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), un « état de complet bien-être physique, mental et social ». L’état de bien-être est bien sûr particulier à chacun, aucun individu à part vous-même, même médecin, ne peut décréter que vous êtes en parfaite santé. Au mieux, ce médecin pourra constater qu’il ne peut diagnostiquer aucune maladie, cela ne signifiant pas que vous avez la santé. Il n’y a que vous qui pouvez vous affirmer dans cet état


La santé mentale est une partie de cette santé. Elle n’est pas plus facile à définir que la santé purement physique et, à l’instar du médecin précédemment cité, aucun psy ne pourra affirmer que vous êtes en pleine santé mentalement. Il n’y a que vous qui puissiez le savoir.


Vous sentez-vous bien avec vous-même ?

Etes-vous en paix, avec vous, avec le monde dans lequel vous vivez ?

Vivez-vous vos émotions comme elles se présentent, sans jugement, sans lutter contre ?

Arrivez-vous à surmonter les tracas de la vie quotidienne sans vous « prendre la tête » inutilement ?

Etes-vous en relation paisible avec toutes les personnes que vous croisez dans la journée?

Vous sentez-vous sur votre chemin, assurément ?


Pas si simple, n’est-ce pas…

Il n’y a pas grand monde qui peut cocher toutes ces cases.



C’est que cette santé mentale se trouve à l’interface entre ce que nous sommes et ce que nous vivons dans le monde. J’ai coutume de dire qu’elle est intimement dépendante de l’équilibre subtil entre notre Être Profond et notre Être Superficiel.



Être Profond, Être Superficiel, de quoi est-il question ?






Ce sont deux Êtres qui cohabitent en nous.


L’Être Profond est celui que nous sommes exactement. Il correspond à notre véritable nature, notre vérité. Pour ceux qui pensent que nous sommes des âmes incarnées (dont je suis), il est en lien avec le pourquoi de cette incarnation. L’Être Profond est unique et puissant, il est notre véritable JE.


L’Être Superficiel est l’humain que nous avons appris à être, à montrer. Il est celui qui s’est construit au fil de notre éducation, des personnes côtoyées, des épreuves traversées. L’Être Superficiel est celui qui vit chaque jour ce que le quotidien lui offre ; c’est lui qui ressent, qui réfléchit, qui agit.

Contrairement à l’Être Profond, l’Être Superficiel est multiforme : il peut prendre le visage de l’Être Solitaire ou de l’Être Social, de l’Être Parent ou de l’Être Enfant, de l’Être Amoureux, de l’Être Travailleur, etc. Toutes les circonstances de la vie peuvent donner vie à un Être différent, un petit morceau de nous, toujours Superficiel.

Cet Être Superficiel est faible, dans le sens qu’il est malléable : il peut se transformer sous l’effet de forces, aussi bien positives que négatives, aussi bien extérieures qu’intérieures et profondes.


Il est très facile, dans notre civilisation, de ne vivre que par l’Être Superficiel. Notre société n’est pas faite pour fonctionner avec différentes individualités, mais soumet chacun à être adapté à elle. Dès la naissance, notre éducation nous façonne à nous conformer à ce que l’on attend de nous, et notre nature profonde est bien souvent réprimée. La désapprobation qu’entraînent des attitudes non reconnues nous fait craindre de perdre l’amour des personnes importantes pour nous, nos parents d’abord, puis les personnes que nous nous sommes choisis comme amis ou compagnons. Vivre calmement en société, dans le milieu professionnel ou avec ses voisins, demande sans arrêt des consensus avec nos élans instinctuels. Tout est régi par des lois sociales auxquelles nous nous soumettons pour être acceptés.


N’accepter de vivre que dans l’Être Superficiel signifie cependant vivre « pour de faux » , comme disent les enfants. C’est passer à côté de notre vie.


Il existe en nous une force qui nous pousse à écouter notre Être Profond. Mais le faisons-nous ??

Il est un signe qui montre que peut-être l’avons-nous oublié, à un moment, que possiblement nous sommes-nous perdus nous-mêmes : c’est la maladie. En fait, la maladie est le signal que nous ne sommes que dans l’Être Superficiel et que nous avons oublié notre profondeur ; elle peut en ce sens être vue comme un élan pour nous "guérir". Elle nous force à reconsidérer notre vie et écouter la voix de notre Être Profond.


La santé, c’est donc d’écouter notre Être Profond, mais c’est aussi savoir composer avec ce que le monde nous impose, pour que notre Être Superficiel soit le plus adapté possible à notre environnement . La santé mentale, c’est l’équilibre parfait entre nos deux états d’être, le profond et le superficiel.

Cela signifie que les messages adressés par l’Être Profond arrivent avec netteté à l’Être Superficiel, et que celui-ci les entend et fait les modifications nécessaires à sa vie (dans la mesure du possible) pour que les deux soient en accord.



Que peut avoir à nous dire notre Être Profond ?

L’Être Profond sait parfaitement quelles s ont nos capacités, nos talents, notre vraie nature. Il sait ce pour quoi on est le plus doué, ce pourquoi on s’est incarné. Il connaît le sens de notre vie et nous pousse à nous réaliser. C’est ce que l’on appelle couramment « la petite voix intérieure ».



Comment peut-on entendre son Etre Profond ?


Il convient de faire taire notre "cerveau gauche", celui du mental et de la rationalité, et laisser s’exprimer l’hémisphère droit de notre cerveau, celui de l’intuition, de la créativité… La relaxation, la méditation, la prière, peuvent ouvrir sur notre Être Profond.

La transe, y compris via l’auto-hypnose, peut y conduire également.

Il y a aussi, et ce n’est pas forcément la voie la plus claire, la considération des rêves que l’on peut recevoir. L’activité onirique est très fréquemment en lien avec notre nature profonde, et les messages qu’elle véhicule ont pour fonction de nous montrer la route à prendre. La difficulté est ici le décodage de ces messages.


Il faut bien reconnaître que, quelles que soient les voies empruntées par les messages de notre Être Profond, ceux-ci ne sont pas clairement énoncés selon les termes auxquels nous sommes habitués. Le langage y est toujours symbolique, et la compréhension de ces symboles relève souvent de la gageure. Le thérapeute est là pour aider, même s’il convient de faire preuve d’humilité lors de ces décryptages : il n’existe pas, dans cet exercice, de vérité universelle. Le thérapeute peut donner des pistes, puisqu’il a étudié le langage symbolique et connaît la personne, mais il est présomptueux d’affirmer qu’il détient la clé des rêves de ses patients à tous les coups.


Dans tous les cas, aller à la rencontre de son Être Profond est passionnant. A mon sens, il n’existe pas de plus beau chemin pour notre vie ici-bas.






Les clés de la santé mentale sont donc l’équilibre entre ce que nous dit notre Être Profond et ce qui constitue notre Être Superficiel.








Luce Barrault

Février 2023


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